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mercredi 21 novembre 2018

Kathryn Stockett - La couleur des sentiments


Jackson, Mississippi, 1962. Période de ségrégation raciale. Pour vous situer dans le temps, on est à l'époque de Martin Luther King, Rosa Parks et juste avant l'assassinat de JFK.

Les noirs travaillent pour les blancs. Les noirs laissent leur place aux blancs, les noirs n'utilisent pas les mêmes toilettes que les blancs, les noirs ne fréquentent pas les bibliothèques des blancs,... 

Aibileen est bonne chez Miss Élisabeth. Elle élève la fille de cette dernière et s'occupe donc de la maison. Aibileen sait tenir sa place malgré certains traitements. Ce n'est pas le cas de Minny , sa meilleure amie, qui vient de se faire licencier. Elle a bien cru ne pas retrouver de travail mais, heureusement, Miss Celia a justement besoin d'une bonne. 

Miss Skeeter,  jeune blanche, quant à elle, se demande pourquoi son ancienne bonne, Constantine a été congédiée par ses parents. Skeeter n'est pas comme les autres blanches. Elle rêve d'écrire. Une idée lui viendra alors ; écrire un roman sur les conditions de travail des noir(e)s. Pour cela, il faudra travailler en équipe avec les bonnes.

Une amitié impossible à cette époque . Skeeter et les bonnes parviendront-elles à travailler ensemble et en toute discrétion ?

Un roman comme je les aime avec 3 narratrices : Aibileen, Minny et Skeeter. On passe de l'une à l'autre avec une grande fluidité. On se met dans la peau des bonnes et c'est tellement bien écrit qu'on peut ressentir ce qu'elles nous expliquent.

Je suis donc passée par toute une série de sentiments :  colère, espoir, tristesse et joie.

Ce roman se déroule pendant une période sombre de l'histoire de notre humanité. Période dont on parle peu je trouve. Je me suis donc plongée dans ce roman et cette époque avec énormément de facilité grâce à l'écriture de l'auteure.

Je me suis insurgée en lisant ces traitements et ces pensées moyenâgeuses. La moutarde m'est montée en constatant à quel point ces femmes blanches fuyaient le contact physique des noirs de peur de contracter des maladies de noirs alors qu'elles confient à leurs bonnes l'éducation totale des enfants.

J'ai aimé suivre ces bonnes qui travaillent comme des acharnées et qui n'ont que pour seule reconnaissance leur salaire. Elles font ce qu'on leur demande sans broncher (ou presque, je pense à Minny) malgré ce qu'elles entendent sur leur couleur de peau.

J'ai admiré Skeeter pour sa démarche malgré les embûches dans cette époque où la femme doit tenir sa place et où le blanc est supérieur au noir  

J'ai eu un coup de cœur pour Aibileen, sa gentillesse, sa douceur et son abnégation. J'ai particulièrement aimé ses chapitres !

Je vous conseille ce roman mélange d'histoire et de fiction tellement bien écrit. 

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques.

Djustinee 



2 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a longtemps, mais je me souviens un peu de l'histoire, ce qui est plutôt rare. C'est un gage de qualité !

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