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mardi 23 octobre 2018

Catherine Grandgeard & Daphnée Leportois – La femme qui voyait de l’autre côté du miroir

  

Lucie fête, comme tous les ans, son anniversaire chez ses parents avec son frère Jules.

Comme d’habitude, pas de gâteau et de la crème allégée ; Julie souffre de surpoids.

Ce surpoids, elle a déjà essayé de l’atomiser à coups de régimes et de sport mais rien n’y fait, les kilos en trop se trouvent bien là où ils sont.

A table, en famille, elle annonce donc sa décision : elle subira une chirurgie bariatrique. Sa décision est prise et il ne reste plus qu’une formalité ; le RDV chez la psy. Un RDV, pense-t-elle, c’est vite plié, elle reviendra avec son papier signé.

Le RDV ne se passera pas comme prévu et Lucie s’épanchera et poursuivra avec un second RDV et un troisième mais toujours pas de papier. L’occasion pour elle de poser un autre regard sur sa « situation » et de ressortir ses vieux journaux d’ado qui lui permettront de comprendre d’où vient son complexe. De nouvelles rencontres l’aideront également à avoir une autre opinion d’elle-même.

Pour moi ce n’est pas un roman comme les autres ; il appelle à la réflexion, au questionnement. Ici, en l’occurrence, Lucie est en surpoids mais elle aurait pu avoir d’autres traits physiques qui auraient pu l’amener à complexer… Elle se sentmal et moche. Elle a l’impression que chaque personne qu’elle croise la juge. Effectivement, certaines personnes se moquent d’elle, notamment ses élèves, mais il faut dire qu’elle psychote parfois la demoiselle quand elle pense que tout le monde se moque d’elle dans la rue et la juge.

Ce livre m’a fait prendre conscience que, avant de penser à changer quelque chose de son physique, il faut commencer par se changer mentalement. Arrêtons déjà de se sentir continuellement persécuté et de penser que chaque personne rencontrée se moquera de notre physique… Et faisons fi de l’avis des autres.

Tout ce questionnement est donc mis sous forme de roman et, pour moi, c’est un roman choc. On se met clairement à la place de Lucie, on ressent ce qu’elle ressent et ça fait mal. Dans son histoire, on se rend compte qu’une remarque, aussi bienveillante peut-elle être, peut déclencher un énorme mal être.

Personnellement, j’ai souffert avec Lucie et je me suis mise à sa place. Je pense que le pari des auteures est réussi :

  • Faire prendre conscience aux personnes complexées que, oui, elles ont peut-être un trait physique atypique ou déplaisant (tout est relatif attention), mais l’avis des autres ne compte pas. L’important c’est de se sentir bien tel que l’on est ;
  • Faire comprendre également aux moqueurs qu’un regard, une remarque, un chuchotement, peut avoir d’énormes conséquences.


Pourquoi Lucie a-t-elle voulu se faire opérer ? Selon moi, c’est toujours à cause de ces regards et moqueries… pas tellement pour elle.


Le message du roman serait donc, à mon humble avis, qu’il faut apprendre à s’aimer comme on est, certaines choses ne peuvent être changées ou peuvent l’être à coups de sacrifices qui n’en valent peut-être pas la peine.

J’ai mis quelques jours pour pouvoir finaliser cette chronique pour deux raisons ; un manque de temps ces derniers jours mais aussi et SURTOUT, le besoin de remettre mes idées en place après la lecture de ce bouquin.

Et mon avis dans tout ça ? Il faut lire ce roman, c’est nécessaire ! Pour nous permettre de porter un autre regard sur nous-même et pour nous faire réfléchir à notre attitude envers les autres.

Un roman psychologique au final ! Bien écrit, bien tourné, pas très long donc qui ne vous laisse aucune excuse si vous ne l’ouvrez pas.

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques

Djustinee

2 commentaires:

  1. Je en connais pas ce livre, mais il m'attire...
    Je suis sûr qu'il me plairait...
    Un jour peut-être...

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    1. N'hésitez pas à me donner un feedback si vous l'avez entre les mains

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