D’une part, il y a Jacob, 90 ans (ou 93, il ne sait plus trop), véritable filou bougon installé dans sa maison de repos et qui attend patiemment que ses enfants et petits-enfants viennent le voir. Lorsqu’un cirque s’installe dans le parking en face de la maison de repos, Jacob voit défiler ses propres souvenirs de la vie au cirque.
D’autre part, il y a toujours notre Jacob, ce jeune homme en dernière année de médecine vétérinaire, prêt à reprendre le cabinet de son père. Il ne lui reste plus qu’à passer l’examen final lorsque ses parents décèdent dans un tragique accident. En se rendant chez le notaire, il apprend que ses parents étaient criblés de dettes et que le cabinet ne lui reviendra pas. Il ne passe pas son examen et s’enfuit…
Il embarque, au hasard, dans le train en marche du cirque des frères Benzini où il se fait engager comme vétérinaire – A cette époque d’Avant-guerre en Amérique, le cirque se déplaçait en train. Il y rencontre Marlène, l’écuyère, la femme de sa vie.
Jacob est tombé amoureux de « la mauvaise personne » ; Marlène est mariée à Auguste, un homme violent envers les gens comme les animaux…
Plus tard, le cirque fera l’acquisition de Rosie, une éléphante qui comprend uniquement le polonais (pour info : Jacob est d’origine polonaise).
Jacob est un vrai gentil. C’est un garçon serviable et doux avec les gens et les animaux. il fera tout pour aider ses nouveaux collègues, apprivoiser Rosie et sortir Marlène de son horrible mariage.
C’est un roman émouvant et touchant malgré la violence de la vie au cirque ; les corrections infligées aux animaux, les gens qu’on balance du train en marche,…
Jacob y apporte toute la pureté de sa jeunesse et c’est ce qui fait (à mon humble avis) de ce roman une petite pépite. On s’attache à ce garçon sincère, d’une abnégation sans faille. On s’attache aussi à cette éléphante, que tout le monde pense idiote mais qui se révèle être un animal d’une intelligence incroyable… Il suffisait juste de parler la bonne langue! Pour moi, ce passage reflète l’étroitesse d’esprit et la bêtises de certains hommes…
On veut une belle fin pour Jacob, Rosie, Marlène et tous les autres artistes (et animaux) mais au prix d’évènements tragiques- ce qu’on comprend dès le début du livre.
J’ai parfois souri aussi, en imaginant un éléphant dans un potager ou en train de voler de la citronnade.
Ce que j’ai aimé également, ce sont les quelques photos posées çà et là dans le roman qui nous permettent de nous projeter dans cet univers que personnellement, je connais peu quoique les descriptions de l’auteure nous permettent déjà d’imag(in)er tout ça.
On promène donc dans cet univers de strass et paillètes où le vrai spectateur, celui qui se trouve dans les gradins, ne peut se rendre compte de la violence des coulisses alors que nous, lecteurs, sommes aux premières loges pour assister à tout cela.
Je vous conseille ce roman si vous avez envie d’autre chose ; on ne parle pas de cirque dans tous les romans et je trouve ce sujet un peu atypique, hors du temps ! L’écriture est fluide et tout y est décrit avec précision mais sans lourdeurs, c’est un juste équilibre.
A bientôt pour de nouvelles aventures livresques
Djustinee
PS : Il existe également un film « De l’eau pour les éléphants » que je regarderai volontiers vu que le roman est un véritable coup de cœur. J’espère seulement ne pas être déçue par le film.
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