𝓛𝓪𝓾𝓻𝓪 𝓟𝓸𝓰𝓰𝓲𝓸𝓵𝓲 ~ 𝓔𝓹𝓸𝓺𝓾𝓮

{Parution le 23 janvier 2025 aux éditions de l'Iconoclaste}

« Elle met un point d’honneur à accepter toutes les demandes de stage si le fonctionnement de son équipe le permet. La mienne l’a interpellée car, en parallèle à mon master en psychologie clinique, j’ai un projet : ouvrir une structure d’accueil pour les jeunes addicts au numérique s’inspirant d’expériences menées aux Etats-Unis, un centre fermé, utilisant un tas de thérapies nouvelles pour les libérer des écrans. »

Tu te rappelles l'époque où il était possible de s'ennuyer parce que tu n'étais pas entouré d'écrans?

Tu te rappelles l'époque où tu allumais la télé mais où tu ne trouvais aucun programme parce que tu avais peut-être 20 chaînes et que tu n'avais pas d'autres écrans ?

Tu te souviens que tu allais jouer dehors après les devoirs ?

Tu te rappelles quand tu communiquais avec tes amis en classe avec des petits mots ?

Je me pose toutes ces questions parce que, au delà de la réflexion, ce livre me fait penser à mon enfance sans téléphone ni internet. Tout ce que les enfants à partir des années 2000 ne connaîtront pas.

Cela me rend un peu nostalgique . D'une époque sans écran. D'une époque sereine

Ou tout était plus simple. Où les problèmes restaient à école ou au travail et ne te suivaient pas partout.

Dorénavant,  tu es fatigué, tu schrolles.

Tu t'ennuies, tu schrolles. Tu attends, tu schrolles. Nous n'avons jamais eu des pouces aussi musclés.  Ahhhh c'est sûr,  à la guerre des pouces dans la cour de recré ça aurait donné autre chose avec un entraînement pareil.

Ne diabolisons pas les smartphones pour autant mais reconnaissons qu'ils n'ont pas que du bon.

Avec Époque, l'autrice nous livre un récit actuel, parfois glaçant, intelligent et juste.

Un roman touchant à l'addiction au numérique et, par extension, au harcèlement, l'isolement,...

J'ai dévoré cette lecture en une petite poignée d'heures tant c'est fluide et bien écrit.

« Je ne supportais plus ces smartphones connectés en tout lieu, en tout temps, par lesquels nous pouvions être atteints n’importe quand. Est-ce que c’était pour toujours, est-ce que ça finirait par s’arrêter ? Comment vivre avec ce sentiment d’insécurité et d’impuissance, cette violence anonyme, ce déséquilibre ? »

Je vous conseille cette lecture,

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques,

Djustinee