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mardi 31 juillet 2018

Sara Gruen - De l'eau pour les éléphants


D’une part, il y a Jacob, 90 ans (ou 93, il ne sait plus trop), véritable filou bougon installé dans sa maison de repos et qui attend patiemment que ses enfants et petits-enfants viennent le voir. Lorsqu’un cirque s’installe dans le parking en face de la maison de repos, Jacob voit défiler ses propres souvenirs de la vie au cirque.

 

D’autre part, il y a toujours notre Jacob, ce jeune homme en dernière année de médecine vétérinaire, prêt à reprendre le cabinet de son père. Il ne lui reste plus qu’à passer l’examen final lorsque ses parents décèdent dans un tragique accident. En se rendant chez le notaire, il apprend que ses parents étaient criblés de dettes et que le cabinet ne lui reviendra pas. Il ne passe pas son examen et s’enfuit…

 

Il embarque, au hasard, dans le train en marche du cirque des frères Benzini où il se fait engager comme vétérinaire – A cette époque d’Avant-guerre en Amérique, le cirque se déplaçait en train. Il y rencontre Marlène, l’écuyère, la femme de sa vie.

Jacob est tombé amoureux de « la mauvaise personne » ; Marlène est mariée à Auguste, un homme violent envers les gens comme les animaux…

 

Plus tard, le cirque fera l’acquisition de Rosie, une éléphante qui comprend uniquement le polonais (pour info : Jacob est d’origine polonaise).

Jacob est un vrai gentil. C’est un garçon serviable et doux avec les gens et les animaux. il fera tout pour aider ses nouveaux collègues, apprivoiser Rosie et sortir Marlène de son horrible mariage.

 

C’est un roman émouvant et touchant malgré la violence de la vie au cirque ; les corrections infligées aux animaux, les gens qu’on balance du train en marche,…

Jacob y apporte toute la pureté de sa jeunesse et c’est ce qui fait (à mon humble avis)  de ce roman une petite pépite. On s’attache à ce garçon sincère, d’une abnégation sans faille. On s’attache aussi à cette éléphante, que tout le monde pense idiote mais qui se révèle être un animal d’une intelligence incroyable… Il suffisait juste de parler la bonne langue! Pour moi, ce passage reflète l’étroitesse d’esprit et la bêtises de certains hommes…

 

On veut une belle fin pour Jacob, Rosie, Marlène et tous les autres artistes (et animaux) mais au prix d’évènements tragiques- ce qu’on comprend dès le début du livre.

J’ai parfois souri aussi, en imaginant un éléphant dans un potager ou en train de voler de la citronnade.

 

Ce que j’ai aimé également, ce sont les quelques photos posées çà et là dans le roman qui nous permettent de nous projeter dans cet univers que personnellement, je connais peu quoique les descriptions de l’auteure nous permettent déjà d’imag(in)er tout ça.

 

On promène donc dans cet univers de strass et paillètes où le vrai spectateur, celui qui se trouve dans les gradins, ne peut se rendre compte de la violence des coulisses alors que nous, lecteurs, sommes aux premières loges pour assister à tout cela.

 

Je vous conseille ce roman si vous avez envie d’autre chose ; on ne parle pas de cirque dans tous les romans et je trouve ce sujet un peu atypique, hors du temps ! L’écriture est fluide et tout y est décrit avec précision mais sans lourdeurs, c’est un juste équilibre.

 

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques

 

Djustinee

 

PS : Il existe également un film « De l’eau pour les éléphants » que je regarderai volontiers vu que le roman est un véritable coup de cœur. J’espère seulement ne pas être déçue par le film.

Karine Giebel – Jusqu’à ce que la mort nous unisse

Le résumé sera relativement court vu que je ne veux pas « spoiler » et je sais que si je m’étale trop, je vais faire des bêtises ! Les romans de l’auteure (en tout cas, ceux que j’ai lu) sont toujours remplis de rebondissements et de surprises jusqu’à la dernière page… celui-ci ne fait pas exception.

 

Vincent est  guide en montagne, amoureux de la nature et véritable bourreau des cœurs depuis que sa compagne est partie avec un autre homme. Servane, elle, est une jeune gendarme tout juste arrivée dans la montagne et ayant une préférence pour les femmes. Malgré des débuts un peu compliqués,  leurs forces vont s’unir après le décès de Pierre, le meilleur ami de Vincent, en montagne.

 

Une mort accidentelle selon certains, un meurtre selon Vincent.  Pour Vincent, il est impossible que Pierre soit mort dans un accident vu qu’il connaissait la montagne aussi bien que lui.

 

Servane et Vincent trouveront donc un terrain d’entente et entameront leur enquête personnelle (et parallèle) ; est-ce le coup d’une maîtresse malheureuse, de braconniers peu scrupuleux  ou de magouilleurs ayant peur de voir la vérité éclater ?

 

Si vous voulez savoir, je vous invite à le lire J J J !

 

Par contre, je peux vous dire que le titre est parfaitement choisi… (Alors, ça donne envie hin ??)

 

Ce que j’en pense ? Les 600 pages sont passées à grande vitesse tellement l’intrigue est prenante. Difficile de lâcher ce bouquin tant le suspense est insoutenable et quand on croit avoir compris… on se rend compte qu’on est carrément à côté de la plaque. Le bouquin m’a tenue éveillée, pas moyen de le lâcher, je crois que l’adrénaline est montée !

 

C’est, comme d’habitude, bien écrit et sans lourdeurs. L’auteure est fidèle à elle-même, elle nous retourne le cerveau et personnellement, j’adore ! On ne s’ennuie pas, c’est impossible.

 

Pour ma part, il y avait déjà quelques semaines que je n’avais pas ouvert un thriller, la saison ne s’y prête pas (Je sais je suis bizarre – mais avec moi-même, on se comprend !), mais je suis vraiment contente d’avoir ouvert celui-là en particulier !

 

Je me suis attachée à Vincent et Servane et j’ai dû refouler mes larmes pendant les dernières pages…

 

C’est donc un thriller coup de cœur !

 

Pour qui ? Déjà, pour ceux qui aiment les thrillers, mais aussi pour ceux qui ne sont pas fan en temps normal. Je vais m’expliquer pardi, je ne sors pas que des idioties (ou alors des idioties que je justifie) ;  il y a parfois beaucoup de violence dans ce type de roman et c’est pour cette raison que certains lecteurs sont récalcitrants mais là, je dois dire que, malgré l’intrigue prenante, les scènes sont relativement « soft » et j’ai été surprise étant donné que le dernier roman de l’auteur que j’ai lu était assez noir (Purgatoire des innocents) !

 

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques

 

Djustinee


Thomas Raphaël – J'aime le sexe mais je préfère la pizza

 

Vous comprendrez que j'ai été attirée par le titre ! Et Chéri l'a vu aussi ; j'ai trouvé le livre dans ma bouquinerie et j'ai fait ma traditionnelle danse de la joie avec toute la spontanéité qui peut parfois me caractériser mais quand j'ai avancé dans le bouquin... FLOP.

 

Je ne suis, à la base, pas fan de recueils de nouvelles mais, parfois, il peut y avoir des exceptions. Malheureusement, malgré un titre aguicheur, j'ai été vraiment déçue, celui-ci n'était pas une exception donc...

 

Je vous remets dans le contexte avec un (très) court résumé. Le dénominateur commun de toutes ces nouvelles (sauf une, « Isabelle ») , c'est Thomas. Thomas ? Me direz-vous ! Oui oui, Thomas, comme l'auteur, c'est donc un recueil autobiographique. L'avantage est donc qu'il est inutile de composer avec un nouveau héros à chaque nouvelle.

 

Thomas est gentil, trop gentil même et je le je trouve carrément niais en fait. Les nouvelles relatent les déconvenues amoureuses de notre protagoniste depuis tout jeune, avec la découverte de son homosexualité, jusqu'à l'âge adulte. Pour moi, ce recueil est un journal intime. J'aurais préféré un vrai roman plutôt que ces nouvelles déposées dans le bouquin sans ordre chronologique.  (Ah oui, on parle de pizza dans la dernière nouvelle!)

 

Malheureusement, je n'ai donc pas du tout accroché, je me suis ennuyée et j'ai trouvé ça plat. J'ai vraiment eu hâte d'arriver au bout pour passer à autre chose. Mais rendons à César, ce qui appartient à César : l'écriture n'est pas mal du tout. Je pense donc qu'il aurait fallu tourner ce petit bouquin autrement pour qu'il soit plus accrocheur, comme le titre !

Vous l’avez constaté, mon avis n’est pas très positif… Cela n’engage que moi, d’autres personnes aimeront certainement ce petit recueil de nouvelles (+/- 250 pages).

 

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques

 

Djustinee

Fausto Brizzi - Mes 100 jours de bonheur

Vous trouverez ce petit roman en format poche chez Pocket.

Lucio apprend qu’il a un cancer en phase terminale et qu’il va mourir, quoi qu’il fasse. Alors je sais, d’emblée le ton est donné MAIS ne vous arrêtez pas là !! Ça vaut le coup et je sais aussi qu’on va tous mourir – je suis prévoyante, je connais le pragmatisme de certaines personnes- mais pour Lucio, c’est imminent et il le sait. Bref, j’en reviens à Lucio ! Il a le choix ; entamer la chimio et accepter les effets secondaires, ce qui lui permettra de vivre un peu plus longtemps (mais dans quel état ?) ou accepter qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre et profiter du peu de temps qui reste devant lui sans traitement.

Il se laisse 100 jours…

Il a essayé la chimio mais a vite abandonné. Il décide de profiter de ces 100 jours à fond ! Il va revivre ( c’est paradoxal… mais c’est tellement ça).

Lucio a une femme qu’il aime, deux enfants épatants, des amis loufoques, une équipe de water-polo un peu bancale et il voue un culte à Léonard de Vinci…  100 jours au rythme de petits objectifs ; reconquérir Paola ( suite à une liaison extraconjugale ), apprendre à mieux connaitre ses enfants, redorer le blason de son équipe de water-polo, manger les bons beignets de son beau-père,…

Il tente de définir trois jours mémorables mais, finalement,  il fera le plein de moments mémorables de la vie  … Il fait des listes ; qu’est ce qui va lui manquer chez les personnes de son entourage ? Se rend-il compte que c’est lui qui part ?

Il n’y a pas de suspens, on sait que notre héros va mourir, c’est inéluctable, mais va-t-il pouvoir réaliser tous ses projets avant le grand départ et comment s’y prendra-t-il ?

C’est un roman bouleversant, un concentré d’émotions ; il est impossible d’y rester insensible. C’est un sujet lourd c’est vrai, mais c’est tellement bien traité et l’écriture de l’auteur ainsi que ses petits traits d’humour permettent de ne pas se sentir accablé par ce sujet ! Ce roman est une vraie leçon de vie ; nous allons tous mourir, nous le savons mais l’inconnue de l’équation c’est la date! Alors que Lucio, lui, le sait et il compte bien vivre ses derniers jours de manière intense et je pense qu’on devrait tous faire pareil! On passe trop de temps à se tracasser pour des broutilles (ne me dites pas non : on est tous pareil mais à des degrés différents alors je me permets de généraliser) alors qu’on a qu’une vie pour profiter de ceux qu’on aime ou pour faire ce que l’on veut faire ! Attention, ne dites pas ce que je n’ai pas écrit (en l’occurrence) : je ne vous ai pas dit de lâcher votre boulot pour partir en croisière à durée indéterminée sur le Nil ou pour aller vivre dans une tente au sommet de l’Everest sous prétexte qu’on a qu’une vie… Juste, penser à profiter un peu plus de la vie et des autres et arrêter de perdre son temps avec des futilités. C’était la minute philosophique, donc !

Pour moi, le roman est une réussite et le message que l’auteur veut véhiculer est clair ! C’est un roman coup de cœur.

Pour qui ? Malgré tous les efforts de l’auteur pour ne pas rendre ce roman trop triste, je dirais que, âmes TROP sensibles s’abstenir. J’avais les larmes aux yeux en fermant le bouquin et je n’ai pas pu m’empêcher de me demander  ce que je ferais si j’étais à la place de Lucio… Ne le lisez pas si vous êtes déprimé ; ça ne vous aidera pas ! Lisez-le donc si vous êtes dans de bonnes dispositions.

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques,

Djustinee

 

PS : A la fin de cet article, après moult relectures... j'ai annulé tout mon texte sans le faire exprès (#GrosBoulet)! Je pense être passée par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel mais rassurez-vous, j'ai récupéré ma couleur initiale...

Gavin's Clemente Ruiz - Comment papa est devenu danseuse étoile

Lucien, 47 ans, est au chômage depuis plus d’un an. Il reste dans son canapé à longueur de journée pendant que Sophie, sa femme, gère la maison. Leurs deux enfants « vivent leur vie » ;  Sarah, 15 ans, est accro à la danse qu’elle pratique chez Magda, une amie de sa grand-mère qui est une ancienne danseuse étoile du Bolchoï et Paul, 14 ans, notre narrateur, passionné d’échecs et en adoration pour sa grand-mère.

Lucien ne cherche pas de travail et ne s'intéresse plus à rien jusqu’au jour où il va enfin se bouger ! Le quotidien de la famille se verra alors chamboulé vu que Lucien va se mettre… à la danse ! Il voudra dès lors accompagner Sarah à ses cours. La jeune fille décidera donc d’arrêter la danse au profit de son travail scolaire !

Mais quelles sont les motivations de Lucien ???

La réponse à cette question arrive en avançant dans la lecture ; Lucien n’ayant jamais connu son père, Luigi, parti avant sa naissance, également ancien danseur, retrouve finalement sa trace dans l’école de danse de Magda. Une audition se prépare et le metteur en scène n’est autre que Luigi… Lucien voudrait tant obtenir le rôle de Odette dans le Lac des cygnes.

Face à ces retrouvailles et à la nouvelle passion de Lucien, la famille va se diviser ; les filles partiront vivre chez la grand-mère, Maria, abandonnée par Luigi alors qu’elle attendait son enfant et les hommes resteront à la maison où ils hébergeront Luigi, qui ira même jusqu’à dormir dans le même lit que son fils…

Comment la famille va-t-elle survivre à cette épreuve ?

C’est un petit roman (+/- 230 pages) facile à lire, peut-être trop ! L’écriture est fluide mais j'ai eu l'impression d'être dans un roman jeunesse. Je suis attirée, comme d’habitude, par le titre et la couverture et m’attends à bien rire – toujours sans avoir lu le résumé. Pour moi, l’humour n’était pas transcendant ; j’ai souri, c’est vrai, mais pas plus (c’est déjà mieux que de tirer la tronche) ! L’histoire n’est pas mal et le narrateur apporte sa petite touche de fraicheur. Je suis donc mitigée : je m’attendais à plus et suis, du coup,  déçue mais ça n’en fait pas un mauvais roman, je l’ai lu facilement et je me suis attachée à notre narrateur que j’ai trouvé touchant ! 

Et puis, ce livre, aussi désinvolte qu’il puisse paraître, traite quand-même de sujets sérieux tels que l’abandon, les liens familiaux, les relations parfois compliquées au sein d’une même famille et surtout, surtout, le rôle du père dans sa famille !

En conclusion, je conseille ce petit bouquin si vous avez quelques heures devant vous et que vous voulez une lecture facile, sans prise de tête et rapide !

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques,

Djustinee

Paul Ivoire - À chacun son rêve

Sylvain trentenaire presque divorcé rencontre un jour, par hasard, un SDF qui se fait appeler Roxa et grâce à qui il gagne le Jackpot à l’Euromillions. 

Sylvain décide donc de retrouver l’homme afin de lui venir en aide mais il est trop tard ; Roxa est décédé dans la rue.

Que peut faire Sylvain de tout cet argent maintenant ?

Sylvain veut donc honorer la mémoire du sans-abri et décide de se lancer sur ses traces. Roxa était en fait Xavier Rosa et il a été hébergé par une famille d’accueil dans le village de Villard-sur-Armançon durant son adolescence. Sylvain décide alors de racheter l’école du village et de la rénover totalement, ce qui lui permettra de « se rapprocher » de Xavier- après tout, il en a les moyens.

Il quitte également son boulot sur Paris et tombe amoureux de la belle Alice avec qui tout n’est pas aussi facile que cela pourrait l’être.

En arrivant au village, Sylvain se croit débarqué chez les fous. Une guerre de plusieurs années est livrée entre le clan Vichot et le clan Germain à cause du décès, à quinze ans, de Marie Vichot, le grand amour de Xavier et la sœur du maire actuel, Louis Vichot.

L’arrivée de Sylvain, qui veut éclaircir les circonstances du décès de Marie, va contrarier le clan Vichot qui se liguera contre lui. La guerre est déclarée et pour le maire, Sylvain doit partir et vite ! Il pourrait bien déterrer des secrets de famille d’autant plus que Xavier est considéré comme le coupable (idéal) du décès de Marie…

Sylvain ne lâchera pas le morceau et réhabilitera la mémoire de Xavier.

Comme d’habitude, je suis tombée amoureuse du titre et de la couverture ; j’ai donc été totalement surprise par le roman en lui-même ! Agréablement surprise j’entends… Clairement, je ne m’attendais pas à cela…

Le livre m’a tenue éveillée jusque tard et j’ai dû le lâcher à contrecœur parce qu’il fallait se lever le lendemain (née pour lire, forcée de travailler !). J’avais même calculé mon coup pour qu’il ne me reste plus qu’une heure de lecture le lendemain, l’équivalent de mon trajet aller ! Je me suis même réveillée pendant la nuit tiraillée par l’envie de le continuer, c’est dire ! Vous l’aurez compris, j’ai été subjuguée, le lâcher était une vraie torture…

C’est bien écrit, sans lourdeur, c’est fluide. Le bouquin est envoutant et l’histoire fascinante ! Une intrigue palpitante …

J’ai eu une petite frayeur au début avec les différents personnages, notamment les cousins, mais, dans le bouquin, l’auteur nous donne le truc pour pouvoir les différencier.

Au vu des éloges que vous venez de lire, vous comprendrez que, pour moi, ce bouquin est un véritable coup de cœur !

Je vous le conseille donc si vous n’avez pas peur d’y rester accroché(e)! Vous y trouverez des histoires de famille, de secrets, des clans, des vacheries, de la vengeance mais aussi de l’amour et des rêves et tout ça dans ce petit roman d’un peu plus de 300 pages !

Et vous ? Que feriez-vous si vous gagniez le Jackpot ??

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques,

Djustinee


Lorraine Fouchet - Les couleurs de la vie

Aujourd'hui je vous présente ce petit bouquin de Lorraine Fouchet, auteure que je découvre.

Kim vit avec son compagnon, Clovis, sur une île bretonne. Son père ayant pris le large avant sa naissance et sa mère étant décedée lors de l'accouchement, c'est sa grand-mère, Le Chat, qui l'a élevée. Lorsque sa grand-mère met fin à ses jours, Kim part pour Antibes et devient la dame de compagnie de Gilonne, vieille dame acariâtre qui se prend parfois pour un Ourson (plutôt mignon le coup de l'ourson!). Kim a besoin de comprendre pourquoi sa grand-mère a mis fin à ses jours alors que sa santé était bonne...

Arrivée à Antibes, elle rencontre Côme, le fils de Gilonne. Côme et sa maman forment un duo assez atypique. Alors que Kim est en fonction, elle va découvrir que le fils de Gilonne est décédé il y a quelques années et que les relations mère-fils étaient relativement tendues.

Mais qui est donc celui qui se fait passer pour le vrai Côme ? Kim fera tout pour protéger la vieille dame et percer le mystère de ce drôle de duo. Kim estime ne pas avoir su protéger sa grand-mère mais elle protégera Gilonne...

Durant son séjour à Antibes, Kim essaiera de répondre aux questions qu'elle se pose. Elle se mettra également en tête que son compagnon la trompe alors qu'elle vient de découvrir qu'elle est enceinte. Mais ne se fait-elle pas des idées ?

Je vous ai trouvé, en page 132, un petit passage qui, pour moi, résume bien le bouquin : « J'ai quitté mon île pour savoir si ça vaut la peine de vivre et de vieillir, mais ma quête a changé. Désormais, je veux découvrir la vérité sur les deux Côme, le numéro 1 et le numéro 2, le fils de Mme de Kerjeant et l'homme roux qui se fait passer pour lui. »

C'est un petit bouquin facile à lire avec une écriture simple. Il y a également une postface de l'auteure que je trouve assez intéressante. L'auteure fait parler certains objets, les noms des protagonistes sont parfois hors du commun, certaines situations sont rocambolesques, ce qui en fait un bouquin original.

C'est une chouette petite lecture, parfaite pour l'été. C'est un roman rempli d'amour, du début jusqu'à la fin. Un roman qui nous invite à sourire et qui incite à la bonne humeur...

Je ne manquerais pas de lire d'autres bouquins de l'auteure à l'occasion ! Je conclus en disant que «La vie vaut son pesant de cacahuètes ».

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques,

Djustinee


Agnès Ledig - De tes nouvelles


Ce qu’il faut savoir avant de commencer, c’est qu’il s’agit de la suite de On regrettera plus tard (même auteure bien entendu). Je conseille fortement de le lire avant, vous comprendrez mieux !

Pour ceux qui l’ont déjà lu, je vous fais un petit résumé pour vous rafraichir la mémoire :

On regrettera plus tard : Eric a perdu sa femme, Hélène, lors de la naissance de leur fille, Anna-Nina, il y a 7 ans. Depuis, ils sillonnent ensemble les routes de France dans une roulotte. Une vie de nomade loin des cruautés du monde. Un soir d’orage, la petite tombe malade. Ils demandent de l’aide à Valentine, jeune institutrice dans les Vosges. Elle vit à côté de chez Gustave qu’elle considère comme son grand père. Ils ont une petite vie tranquille que je trouve un peu hors du temps (j’ai eu la même sensation dans les deux romans). Eric et Valentine vont alors vivre une petite aventure mais Eric n’a pas encore totalement fait son deuil et n’est pas encore prêt à se sédentariser alors que la petite rêve, quant à elle, d’être scolarisée dans l’établissement du village. Ils ont finalement repris la route…

Après ce court résumé, j’en reviens donc à De tes nouvelles , éd. Albin Michel.

Pour info, le poche sortira aux alentours du 06/09/2018.

 

Anna-Nina et Eric reviennent chez Valentine pour entamer l’année scolaire. Le petit groupe composé de Gustave, Valentine, Anna-Nina et Eric est plus que jamais soudé. Le meilleur ami de Valentine, Gaël -que nous connaissons déjà , viendra se joindre à cette joyeuse bande suite à sa séparation d’avec sa compagne. S’ensuivra Sébastien, petit garçon de 10 ans délaissé par ses parents divorcés.

Chacun trouve son équilibre. Eric fait son deuil et peut enfin entrevoir un avenir commun avec Valentine. Cette dernière, quant à elle, parviendra à résister à son attirance physique pour le papa de Sébastien au profit de son amour naissant pour Eric et dans la perspective d’une vie ensemble et peut-être, qui sait, d’un bébé.

Anna-Nina prend le chemin de l’école et découvre que malheureusement, le monde extérieur n’est pas tout doux et tout rose comme elle le pense.

Gaël se reprend en main et perd ses kilos en trop, son lourd fardeau.

Gustave, malgré ses 80 ans, se sent rajeunir au contact de tout ce petit monde ; il apprécie d’autant plus les petites choses du quotidien.

Et finalement, Sébastien, petit dernier de cette « famille recomposée » trouvera ce qui lui manque au sein de sa propre famille : de l’attention.

 

Un passage du livre me plait particulièrement (p. 149) et reflète parfaitement le ton donné à l’ensemble du livre :

 

« -Vous êtes trop sensibles, tous les deux ! reprend-il.

-   Ce sont les autres qui ne le sont pas assez. Le monde irait mieux si tout le monde était aussi sensible que nous. On ne supporte pas de faire du mal, et on aime facilement.

Tu imagines la paix qui régnerait sur la terre ?

-   Le monde serait sacrément compliqué si tout le monde tombait amoureux de tout le monde comme vous. Tu imagines le bazar ?

-   Oui, mais ce serait un doux bazar ! »

 

J’ai retrouvé la douceur et la délicatesse de la plume de l’auteure. L’écriture est fluide et il n’y a aucune lourdeur à déplorer (comme d’habitude j’ai envie de dire). On retrouve avec plaisir les personnages attachants du premier roman et on est heureux de les suivre à nouveau.

Personnellement, je suis particulièrement attachée à la pétillante Anna-Nina, à son insouciance enfantine et à sa manière de penser et de voir les choses.

Je retrouve toujours un peu de fragilité dans les romans d’Agnès Ledig mais cela n’a rien de négatif !!

 

C’est un bouquin qui fait du bien ! Rien que pour ça, je vous le conseille. Une bouffée d’air frais, un petit moment de bonheur, une petite pause douceur…

Si vous voulez passer un bon moment lecture, sans penser à vos petits (ou gros) tracas, foncez mais avant, lisez « On le regrettera plus tard », vous aurez donc le doublé gagnant !

 

Un petit mot sur Agnès Ledig : Auteure que j’aime beaucoup. J’ai commencé par Juste avant le bonheur et Marie d’en haut. Ensuite, gros gros GROS coup de cœur pour Pars avec lui (que je vous recommande chaudement !) et puis On le regrettera plus tard et De tes nouvelles que je viens donc de vous présenter.

Je vous invite à la retrouver sur son site :www.agnesledig.fr

 

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques 

 

Djustinee

Sarah Maeght - C'est où, le Nord?

Le premier roman de la jeune auteure. Je vous invite à la découvrir via son site : http://sarahmaeght.fr .

J’ai trouvé sa biographie intéressante parce que j’y ai retrouvé un peu de Ella, le personnage principal de ce roman !

L’auteure a 24 ans, elle est prof de français et elle a grandi sur les plages du Nord… Comme Ella.

Du coup, je suis curieuse : « Et si c’était autobiographique ? ». Je n’ai pas la réponse à cette question qui me torture l’esprit mais en tout cas, c’est sûr, il y a un peu de Sarah dans Ella. 

Je vous présente donc Ella, jeune prof à Paris qui a quitté son Nord natal avec Victor son petit-ami. Ils avaient de grands rêves d’agrégation pour elle, d’atelier pour lui, de grands voyages ensemble et de poisson rouge. Mais voilà, on se limite au poisson rouge, Klaus, suicidaire…

Victor est au chômage, son père lui trouve un boulot, dans le Nord. Ella, elle ne veut pas quitter Paris et sa classe. On tente l’amour « à distance » mais ça ne fonctionne pas. C’est la rupture.

Nouvelle vie pour Ella, nouvel appart, la vie de célibataire… Elle peut compter sur son ami gay, Théo, et sur sa copine déjantée, Lou.

Elle rencontre Cléo lors d’une escapade à Budapest et elle se pose des questions ;  est-elle hétéro, bi, Lesbienne ,… ? Si tant est que l’on puisse rentrer dans un case « à cause » (plein de guillemets !!!) de son orientation sexuelle?

Klaus est toujours là et ne la juge pas, ou presque !

La vie d’une jeune adulte qui se cherche… Mais n’en faites pas une généralité, on parle d’Ella seulement.

Ella croit en son métier. Elle défend ses valeurs et ses élèves. Les passages relatifs à sa classe sont poilants mais je suis sûre qu’ils reflètent la réalité.

Surtout qu’on sait que le roman de Sarah Maeght part d’une phrase d’un de ses élèves.

Certains passages sont un peu  vulgaires mais on est au-dessus de ça.

On tourne les pages en se demandant si finalement, Ella se sera (re)trouvée. A-t-elle compris qu’elle est juste Ella ?

C’est simple et facile à lire. C’est un petit roman dans l’air du temps, contemporain. Les personnages sont attachants.

Ce n’est pas un roman coup de cœur mais ne vous méprenez pas, j’ai bien aimé malgré tout. C’est bien écrit, il n’y a pas de passages encombrants mais pour moi, l’histoire est un peu plate ; on a juste l’impression de suivre la vie, parfois chaotique, d’une jeune adulte en quête de soi – un peu banal.

Je vous le conseille donc si vous cherchez un petit bouquin à lire entre deux briques, quelque chose sans prise de tête car, malgré le fait que, pour moi, il était un peu plat, il se lit à grande vitesse.

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques,

Djustinee

Liane Moriarty - Petits secrets, grands mensonges


Et voici donc mon premier article sur un avis lecture !

Je commence donc avec « Petits secrets, grands mensonges » de Liane Moriarty – chez Le Livre de poche, auteure que j’aime énormément. Tout simplement parce que je passe toujours de bons moments lectures ( déjà lu : « Le secret du mari » – Le Livre de poche & « Un peu, beaucoup, à la folie » - éd. Albin Michel ), parce que j’aime particulièrement la manière dont ses romans sont ficelés et parce que je sais que je ne m’ennuierai pas. Elle fait partie des auteurs pour lesquels je me lèverais la nuit rien que pour grappiller quelques pages (ne riez pas, je l’ai déjà fait !!!) et je sais que jusqu’à la dernière page, je serai tenue en haleine !

 

Ceux qui me lisent sur Insta le savent, je ne lis pas toujours les résumés (je vous prépare une petit article sur « comment je choisis mes lectures » - OOOh purée j’ai plein d’idées !!!) donc comme souvent, je ne savais pas à quoi m’attendre et comme toujours avec Liane Moriarty, je n’ai pas été déçue.

 

Je commence donc par vous faire mon fameux résumé « Home Made » (Seigneur on dirait que la nana elle a préparé un Couscous végétarien pour toute la rue alors qu’elle a juste fait un résumé).

 

(Précision de la Haute importance : le roman est déjà publié chez Le livre de poche)

 

Jane, jeune mère célibataire, et son fils Ziggy emménagent à Pirriwee (Australie), en bord de mer. Jane inscrit son petit garçon à l’école maternelle où elle fera la connaissance de la très excentrique Madeline (mieux vaut être son amie ) et de la très mal à l’aise mais néanmoins magnifique Céleste qui ont toutes deux leurs banbins dans la même classe que Ziggy.

Lors de la journée d’intégration, Ziggy sera accusé d’avoir brutalisé une camarade, Amabella, la fille de Renata. C’est là que les ennuis commencent pour Jane et Ziggy qui, heureusement, pourront compter sur Madeline et Céleste. Jane pourra  également compter sur le soutien du beau Tom (qu’elle pense homo) propriétaire d’un café où elle se réfugie pour travailler. Imaginez bien que des clans se formeront… On adore !

 

Jane se pose des questions sur son fils même si celui affirme ne pas harceler la demoiselle. Et si Ziggy tenait cela de son père ? Un coup d’un soir avec un homme dont elle ne connait que le nom… On s’attache nous à Ziggy ce petit garçon que l’on accuse de tous les maux et on veut croire qu’il n’est pour rien dans tout ça !


Céleste de son côté, vit sa vie avec son mari, Perry, et leurs jumeaux. C’est une femme battue qui essaie de s’en sortir. Evidemment, personne ne le sait ! Elle deviendra très vite amie avec Jane.

 

La rencontre entre Jane et Madeline est peu commune ; alors que Madeline « voulait éviter une mort certaine à des ados », elle s’est tordue la cheville juste devant la voiture de Jane qui a couru à son secours et tout cela, le jour de la fameuse journée d’intégration, là où tout a commencé. Madeline est un personnage charismatique qui se bat intérieurement contre Bonnie, la nouvelle épouse de son ex (avec qui elle a eu un premier enfant). Ces derniers vivent non loin de chez elle et leurs enfants respectifs se retrouvent dans le même classe... Un beau bazar tout ce monde !

 

Bref, vous l’aurez compris, un vrai Desperate Housewive avec des histoires de « bonnes femmes », des potins et popotins comme on les aime, de la tromperie , des secrets, des mensonges (douée la nana, le titre du livre l’indique…) et pour couronner le tout, UN MEURTRE.

 

Je ne vais pas m’étendre plus pour ne pas spolier mais dès le départ, on le sait. Quelqu’un est mort. On ne sait pas qui, on ne sait pas comment, on ne sait pas pourquoi et on ne sait pas par qui… Tenez bon, jusqu’à la fin !  C’est là toute l’originalité du roman et c’est ce qui fait ( à mon humble avis) que ce bouquin soit aussi bon !

 

Pourquoi vous dire de tenir bon si je trouve ce bouquin aussi génial (faut arrêter la moquette ma fille)? Parce que le suspense est insoutenable vraiment ! De la première à la dernière page. Je l’ai ouvert et je ne voulais plus le lâcher. Je suis arrivée au boulot et il me restait 20 pages… j’aurai voulu que le train soit en retard… imaginez ! (Mais si Monsieur le contrôleur, bloquez le train juste le temps que je puisse finir ‘si vous pléééééééé !’)

 

Comme d’habitude donc le  mystère est complet, on ne s’ennuie pas, on veut la fin mais on est tellement bien dedans qu’on ne veut pas vraiment le terminer (logique quoi). On fait travailler les méninges, on se pose des questions ; je vois ce bouquin comme un gros nœud et au fur et à mesure des pages, ça  se dénoue, lentement.

 

Pour qui ? Personnellement, au vu des thématiques abordées et de la manière dont c'est abordé, je dirais qu’il s’agit plus d’un roman destiné à ces dames. Il faut aimer les mystères, le suspense et les histoires domestiques. Je pense qu’il ne faut pas le lire à coups de 10 pages par ci et 10 pages par là… on pourrait s’y perdre et puis c’est un livre qu’on a du mal à fermer tant on veut connaitre la suite. A lire quand on a bien du temps. Il pourrait faire partie de la PAL pour les vacances !

 

En un mot : FONCEZ !

 

A bientôt pour de nouvelles aventures livresques

 

Djustinee