Vous remarquerez que j’ai sorti la liseuse que je n’utilise jamais d’ailleurs (je préfère les vrais livres eh oui !). Cet e-book m’a été offert par Librinova, que je remercie, c’est donc l’occasion de dépoussiérer cette fameuse liseuse !
C’est un roman érotique et légèrement policier je dirai. On comprend que H aurait commis un acte puni par la loi, mais lequel ?
Une femme, dont on ne connait pas le nom, nous raconte sa rencontre à l’île de la Réunion et son histoire avec H.
H est allemand, il a des tendances au nudisme et à l’exhibitionnisme (il ne se contente pas de pratiquer le nudisme dans les endroits réservés) et il boit beaucoup. On comprend qu’il est un peu psychopathe, obsédé, polygame, impuissant (paradoxal je trouve !) et que l’inceste ne le dérange pas… Pas vraiment le genre de personne que l’on voudrait côtoyer ou même aimer. Pourtant notre dame sans nom, qui est la narratrice d’une bonne partie du roman, s’y attache et en tombe amoureuse. Au début elle cède à, à peu près, tous ses caprices et se rend compte au fur et à mesure du temps que certaines de ses pratiques sont dérangeantes, humiliantes même.
Le roman oscille donc entre la narration de la femme et ce que l’on pense être un interrogatoire. Une enquête policière serait donc menée.
Il est parfois difficile de passer du récit à cet interrogatoire mais le roman est, malgré tout, aéré.
Dès le départ on se demande quel acte aurait pu commettre H, et c’est cela qui, selon moi, est le fil rouge du bouquin ; certains passages du récit de notre femme sans nom sont parfois dérangeants car les pratiques de H, ses idées ou fantasmes sont parfois glauques (je veux bien avoir l’esprit ouvert mais quand même).
On a également affaire à un procureur légèrement démissionnaire et à une stagiaire motivée mais pas trop… Un procureur qui préfère s’intéresser de plus près à certains dossiers choisis en fonction du dernier chiffre de leur référence et une stagiaire qui doit taper des rapports à longueur de journée mais qui, au choix, préférerait le faire avec humour plutôt que dans le détail.
La littérature érotique n’est pas vraiment le style que je lis le plus, ma période Christian Grey étant terminée, j’étais donc dubitative en commençant le bouquin et je me suis donc plus concentrée sur l’enquête même si elle n’a pas, à priori, le monopole du bouquin.
Le bouquin a, de ce fait, sa petite part de suspense, ce qui est indispensable dans un roman – à mon humble avis.
Difficile de s’attacher aux personnages ; d’une part, H qu’on ne voudrait pas connaitre plus et d’autre part, cette femme sans nom que l’on ne connait pas – compliqué de s’attacher à quelqu’un qu’on ne connait pas. Néanmoins, en avançant dans ma lecture, je me rends compte qu’un petit instinct de protection se réveille en moi : on voit cette pauvre femme s’enfoncer dans cette relation destructrice et à sens unique ( c’est de cette manière que je le perçois en tout cas) alors que, j’en suissûre, elle mérite bien mieux que d’être le jouet de cet homme.
C’est un petit bouquin, il tient sur 108 pages sur ma liseuse. Malgré la teneur du roman, il se lit facilement grâce à l’écriture de l’auteure dénuée de lourdeurs.
Malgré un début septique (outch littérature érotique – pas mon truc), j’ai eu envie d’avancer dans le roman, tout simplement pour en connaître la chute – point positif me direz-vous vu que si un lecteur désire continuer le roman, c’est que c’est plutôt bien engagé. J’avais peur de tomber sur un roman niais et rempli de mièvreries (certaines littératures érotiques le sont !) mais ce n’était point le cas, me voilà donc rassurée.
Je vous parlais de certains passages dérangeants plus haut, sachez que, grâce à cette enquête et à ma curiosité, j’ai pu passer outre et faire abstraction de ces moments qui me plaisaient moins.
Le bouquin est en vente en format numérique sur le site https://www.librinova.com/librairie/catherine-brai/un-barbare-sous-les-tropiques pour le prix de 2,99 eur .
A bientôt pour de nouvelles aventures livresques
Djustinee